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Interférence des cycles en finance | Finance

Qu’est-ce qu’une interférence ? Dans le cadre de la publication de mon prochain ouvrage sur les cycles de marché, l’observation est rapidement devenue évidente que les interférences cycliques avaient un rôle majeur dans les tendances de marché. Le concept des interférences est emprunté à la science physique, et plus particulièrement à la dualité ondes-corpuscules. La question pour les physiciens a longtemps été de savoir si la lumière se comportait comme une onde ou comme une particule. Les derniers travaux récents en la matière ont démontré l’existence de fonctions d’ondes.

Comme sur les marchés, les prix sont le résultats de la confrontation de plusieurs cycles, c’est-à-dire de plusieurs groupes d’investisseurs qui génèrent plusieurs cycles qui se confrontent entre eux. L’application des interférences à la finance, en particulier à long terme, montre une grande pertinence d’analyse sur les tendances des marchés à long terme. Dans cet article, nous aborderons les fondements de cette nouvelle approche des cycles financiers.

  • 1 | Interférence constructive
  • 2 | Interférence destructive
  • 3 | Méthode de calcul
  • 4 | Application à la stratégie boursière

1 | Interférence constructive

Par définition, une interférence constructive est la combinaison de cycles synchronisés, ce qui génère un mouvement de prix ample et puissant. En d’autres termes, un sommet (un plus bas) sur un premier cycle sera synchronisé au même moment par un sommet (un plus bas) sur un second cycle. Les interférences constructives marquent généralement l’apogée d’une tendance donnée.

Exemple d’interférence constructive continue : les cycles 1 et 2 sont combinés et génèrent un signal constructif, dans le même sens. Graphique par Thomas ANDRIEU dans le cadre d’un prochain ouvrage sur les cycles de marché.

Généralement, on retrouve aussi des interférences constructives dans diverses figures techniques. Il peut s’agir des V-top ou des V-bottom, mais aussi les épaule-tête-épaule, le double top ou double sommet, etc… De manière réciproque, on en déduit qu’une tendance haussière ou baissière est maximale lorsqu’une interférence constructive de cycles majeurs est atteinte.

2 | Interférence destructive

L’interférence destructive est le phénomène inverse. Elle se définit comme la combinaison de cycles inversement synchronisés, ce qui génère un mouvement de prix stable. Ainsi, un sommet (un plus bas) sur un premier cycle se traduira par un plus bas (respectivement un sommet) sur un second cycle. Les deux cycles se compensent, et le mouvement de prix qui en résulte est parfaitement stable.

Exemple d’interférence destructive continue : les cycles 1 et 2 sont combinés et génèrent un signal destructif, dans le sens inverse. Graphique par Thomas ANDRIEU dans le cadre d’un prochain ouvrage sur les cycles de marché.

Généralement, les interférences destructives sont associées à l’absence de tendance. Ce type d’interférence est donc associé traditionnellement aux zones d’accumulation et de distribution qui précèdent souvent les retournements haussiers ou baissiers du marché. Les figures techniques de moindre amplitude peuvent être globalement associées à des interférences destructives.

3 | Méthode de calcul

Tout d’abord, nous devons avoir à l’esprit plusieurs points, conformément aux propriétés des cycles financiers (L’analyse harmonique des cycles de marché | Finance – Thomas Andrieu Recherches (andrieuthomas.com)).

  • Premièrement, plus la période étudiée est longue, plus l’étude des interférences est déterminante. En effet, un nombre restreint de cycles agissent sur le cours des actifs à long terme.
  • Deuxièmement, l’application de l’analyse des interférences nécessite deux données fondamentales. L’analyse des interférences, souvent basée sur deux cycles ou plus, nécessite : une connaissance de la période des deux cycles identifiés, ainsi que la dernière date d’interférence.

Ainsi, il est possible de déterminer mathématiquement l’occurrence des prochaines interférences. Pour estimer la durée nécessaire pour que plusieurs cycles entrent en interférence, on utilise le Plus Petit Commun Multiple (PPCM). C’est-à-dire qu’on cherche le multiple commun entre la période de deux cycles pour obtenir un nombre entier.

Prenons l’exemple d’un cycle de 9 mois et d’un cycle de 12 mois qui sont entrés en interférences constructive en janvier 2022. Dès lors, on cherche à calculer la valeur du PPCM(9,12). Bien qu’il existe des calculateurs automatiques, on peut utiliser la stratégie de la décomposition en facteurs de nombres premiers. On obtient alors que la période nécessaire pour l’apparition de la prochaine interférence constructive est de 36 mois (3 ans). Dans le détail du calcul, on a :

  • 9 = 3 x 3 = 3²
  • 12 = 3 x 4 = 3 x 2²
  • Dans ce cas, on prend les deux plus grands multiples communs, c’est-à-dire 3² et 2².
  • On a alors : 3² x 2² = 9 x 4 = 36 mois.

Si la dernière interférence constructive date de janvier 2022, alors on peut estimer que la prochaine interférence destructive prendra effet en juin 2023 (18 mois plus tard), et que la prochaine interférence constructive prendra effet en janvier 2025 (36 mois plus tard). En d’autres termes, la tendance de marché sera maximale en janvier 2022 et minimale en juin 2023 dans notre exemple.

4 | Application à la stratégie boursière

Le plus impressionnant demeure l’application de cette méthode d’analyse au cours de plusieurs actifs à long terme. Dans une série de deux articles, j’ai réalisé une analyse rétrospective sur l’ethereum et le cours de l’or. Il apparaît que les deux actifs ont suivi assez précisément la logique des interférences. En effet, l’étude des interférences permettait d’estimer à quelques semaines près les points bas ou les sommets absolus majeurs observés.

Ainsi, le cours de l’or est passé d’une interférence constructive en 2011 vers une interférence destructive en 2016, avant d’atteindre une nouvelle interférence constructive en 2021 comme le suggérait le modèle. Dans le cas de l’ethereum, ce dernier était dans une interférence constructive en février 2018, avant de se diriger vers une interférence destructive en décembre 2019. La prochaine interférence constructive identifiée sur le cours de l’ethereum devait prendre effet en octobre 2021, ce qui fut le cas.

L’étude des interférences est d’une importance majeure dans les stratégies boursières de long terme. En effet, les interférences expliquent la plupart des mouvements de tendance sur la plupart des actifs. L’étude des cycles est une chose, l’étude de leur combinaison est encore une autre chose aussi fascinante.

Pour aller plus loin | L’analyse harmonique des cycles de marché | Finance – Thomas Andrieu Recherches (andrieuthomas.com)

​THOMAS ANDRIEU 

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